GVH - La réaction du greffon contre l'hôte

La réaction du greffon contre l'hôte (GVH en anglais et contre moi pour être clair) est la principale complication de la greffe de moelle osseuse. Le principe est le suivant : les lymphocytes T (type de globules blancs), contenues dans les cellules souches de mon donneur, reconnaissent mes cellules comme étant étrangères et les attaquent. Les organes attaqués sont la peau, les muqueuses, le foie, l'estomac et/ou les intestins... sympa.

La GVH est une réaction tout à fait normale après une greffe de moelle et même souhaitable. Elle aurait un effet antitumoral, c'est-à-dire que les lymphocytes injectés s'attaqueraient aux dernières cellules infectées par l'aplasie médullaire et les détruiraient. Elle favoriserait donc ma rémission à long terme.

La GVH comprend quand même sa part de risque d'évolution défavorable puisqu'elle s'attaque aussi à mes cellules normales. La guérison est significativement augmentée si la GVH est modérée. La GVH a plus de chance d'être modérée si la compatibilité entre le donneur et le receveur est élevée, ce qui est mon cas (10/10).

Depuis ma greffe, je reçois des traitements immunosuppresseurs (cyclosporine). Son but est de prévenir ou traiter la GVH aiguë qui survient généralement entre 2 et 5 semaines après la greffe. En l'absence de GVH, on diminue très progressivement les immunosuppresseurs jusqu'à l'arrêt total, soit environ 3 mois après la greffe.

C'est à ce moment-là, au jour 100 après la greffe, que survient généralement la GVH chronique. La GVH chronique est le plus souvent précédée d'une phase de GVH aiguë, mais pas de façon systématique.

Le premier signe d'une GVH aiguë est habituellement une éruption cutanée avec démangeaisons au niveau des mains, des jambes, des pieds ou du visage. Elle peut aussi affecter d'autres parties du corps. L'atteinte du tube digestif, comme celle du foie, est souvent retardée et s'exprime par une diarrhée à quantifier, typiquement accompagnée de douleurs abdominales et parfois de nausées ou de vomissements.

En ce qui concerne la GVH chronique, elle peut affecter pratiquement n'importe quelle partie du corps plus ou moins sévèrement.

Le traitement habituel est la cortisone (Prednisone). La dose varie selon la gravité de la GVH et se poursuit plusieurs mois à dose lentement régressive. La guérison dépend de la bonne qualité du contrôle de la GVH. Lorsque la GVH ne répond pas assez bien à la cortisone, les traitements font appel aux immunosuppresseurs.

FINGERS CROSSED !!!

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